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Egypte : l’armée craint un enlisement sécuritaire

La tension en Egypte reste très vive cinq jours après le début des émeutes qui ont fait des dizaines de morts et amené le président Morsi à déclarer l’état d’urgence dans trois villes du pays, au moment où l’armée dit craindre un enlisement sécuritaire.

Le couvre feu imposé ans les villes de Port-Saïd, Suez et Ismaïlia n’a pas été respecté. Au moins deux morts sont venus s’ajouter à la cinquantaine recensée depuis une semaine. Des postes de police ont été attaqués et des véhicules incendiés, alors que la place Tahrir, au Caire, a été le théâtre de violences  durant la nuit de lundi à mardi. Les manifestants accusent le président islamiste Mohamed Morsi et les Frères musulmans d’avoir usurpé la révolution qui a renversé le pouvoir de Hosni Moubarak il y a exactement deux ans. De son côté, l’opposition regroupée dans le Front de Salut National (FSN) a rejeté l’offre de « dialogue national » proposée par le président Morsi. Le FSN estime que le dialogue doit prendre en considération son exigence de révision dela Constitution.Cesdéveloppements inquiètent au plus haut point l’armée qui, jusqu’à présent, a  réussi à se tenir à équidistance des protagonistes de la crise. Mais la crainte de perdre le contrôle de la sécurité a fait dire au ministre de la défense, Abdelfattah Al Sissi, qui est également chef d’état-major de l’armée, que la crise actuelle risquait de « conduire à l’effondrement de l’Etat ».

Les violences qui ont éclaté à la veille du deuxième anniversaire de la chute du régime Moubarak, ont été exacerbées par une décision de justice condamnant à mort 21 personnes. Celles-ci ont été accusées d’être impliquées dans le drame du stade de Port-Saïd de février 2012, dans lequel 74 personnes avaient été tuées.

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