Le jordanien Ahmad Massa’deh qui occupait le poste de Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), a jeté l’éponge un an après sa nomination. Sa démission a été rendue publique mercredi, par le secrétariat de cette organisation intergouvernementale, basée à Barcelone (nord-est de l’Espagne), le diplomate jordanien précise avoir informé les 43 Etats membres de l’Union de son départ. «Malgré? des circonstances difficiles, le secrétaire général Massa’deh a réussi a mettre en place le secrétariat et a le rendre visible», indique le secrétariat de l’UpM.
Dans un communiqué publié à Barcelone, Massa’deh estime que les « conditions dans lesquelles il a accepté ce poste ont changé », sans fournir de plus amples précisions sur les véritables raisons de sa démission.
L’ancien ambassadeur de Jordanie auprès de l’Union Européenne et de l’Otan a? Bruxelles, a néanmoins assuré qu’il demeurait « un ferme partisan d’un secrétariat professionnellement solide et avec des pouvoirs politiques » et un « défenseur d’une coopération en Méditerranée (…) capable d’apporter des bénéfices concrets et tangibles aux citoyens de la région ».
Il a de même exprimé sa volonté de continuer à soutenir l’UpM pour instaurer une coopération dans la Méditerranée «basée sur un équilibre réel et une orientation claire ».
Lancée en grande pompe à Paris en 2008 à l’initiative de la France et de l’Egypte, l’UpM, un projet cher au président français Nicolas Sarkozy, regroupe 43 pays, dont les 27 de l’UE et ceux de la rive sud de la Méditerranée. L’Union s’était fixée pour objectif de relancer le dialogue euro-méditerranéen mais elle n’arrive pas, trois ans après sa naissance à décoller, en raison notamment du conflit israélo-palestinien et de celui du Sahara Occidental qui enveniment les rapports entre les pays des deux régions moyen-orientale et maghrébine.
Le deuxième sommet de l’UpM qui était initialement prévu en juin 2010 à Barcelone, a été reporté une première fois à novembre 2010, avant d’être définitivement ajourné. Malgré ses reports, le président Sarkozy a assure? que la France ne renoncera pas au projet d’Union pour la Méditerranée, qui est, a-t-il dit, un « élément majeur de sa politique étrangère ».