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Après l’armée de l’air, la marine de guerre algérienne veut rattraper son retard

La course à l’armement se poursuit entre les deux voisins maghrébins. Après avoir injecté de lourdes sommes en devises dans l’équipement de son armée de l’air, l’Algérie met à présent le paquet dans la modernisation de sa marine de guerre. Un contrat vient d’être conclu avec les chantiers navals espagnols « Navantia » pour la rénovation et l’armement de deux vieilles frégates algériennes.

Le montant de la transaction s’élève à la coquette somme de 75 millions d’euros. Au lieu de commander de nouveaux bâtiments neufs, une procédure qui exige de longs délais, le commandement de la marine a préféré retaper ces deux unités par souci de s’assurer une disponibilité opérationnelle en mer et de rattraper partiellement le retard sur la flotte de guerre marocaine. Celle-ci a pris une bonne longueur d’avance et dispose déjà de 5 frégates modernes, classe Floréal, Fremm et Sigma bien équipées et dotées d’une trentaine d’hélicoptères Panther. Le contrat avec le constructeur galicien Navantia porte sur l’équipement en armements et la modernisation des deux frégates russes classe Koni et qui datent de 1982 et 1985. Ces deux unités n’étant pas dotées de missiles mer-mer, ce qui constitue, de l’avis même du commandant des forces maritimes algériennes, le général Malek Necib, « un handicap majeur » pour sa flottille de guerre. La marine algérienne possède trois autres corvettes de classe Nanuchka, achetées également en Russie entre 1980 et 1982, mais une seule unité « Raïs Salah » peut être considérée comme un navire de guerre. Les deux autres sont équipées d’un armement rudimentaire et leur mission se limite à celle d’un patrouilleur. Après l’injection de sommes colossales dans l’équipement et la modernisation de l’armée de l’air surtout en avions et en armements de fabrication russe, la marine militaire paraissait comme étant le parent pauvre de l’Armée algérienne (ANP). Pour parer à cette faiblesse, la marine algérienne qui possédait deux submersibles à propulsion diesel-électrique de classe Kilo 877E commissionnés en 1987 et 1988, a commandé et réceptionné en 2009 et 2010, deux nouveaux sous-marins de classe Kilo 636M. La marine algérienne, dont les unités encore opérationnelles ont pris un coup de vieux, réclame donc, d’urgence un budget consistant pour se mettre à niveau par rapport au voisin marocain.

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