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Madrid compte sur le concours du Maroc pour libérer les humanitaires espagnoles

Madrid compte sur le Maroc pour l’aider à obtenir la libération de ses deux ressortissants espagnols et une Italienne kidnappés dimanche dans les camps de Tindouf dans le sud-ouest algérien. Cette affaire a été au centre des entretiens qu’a eus mardi à rabat, la ministre espagnole des affaires étrangères, Trinidad Jimenez avec son homologue marocain, Taieb Fassi Fihri. Les deux responsables ont souligné l’importance de la coopération de l’Espagne tant avec le Maroc qu’avec les autres pays du Maghreb et du Sahel pour la libération de ces otages.

Lors d’un point de presse conjoint, la ministre espagnole a précisé que le gouvernement de son pays était en contact permanent avec ces pays, affirmant que l’étroite collaboration entre le Maroc et l’Espagne en matière de lutte contre le terrorisme « peut être d’une grande utilité pour obtenir leur libération ». « Nous n’avons aucune confirmation sur les auteurs » de l’enlèvement, a déclaré Jimenez, ajoutant que l’Espagne « travaille de façon intense avec le maximum de pays de la région, et notamment avec le Maroc, avec lequel nous avons des accords dans la lutte anti-terroriste (…) tous les pays de la région ont des informations, y compris le Maroc ». Pour son homologue marocain, « il s’agit de la responsabilité d’un Etat et c’est l’Algérie qui en est le premier responsable ». « Le Maroc condamne cela d’autant plus qu’il s’agit de citoyens de pays amis », a-t-il affirmé, tout en appelant à « une véritable coopération régionale qui ne soit pas limitée à quelques pays seulement » pour contrer les menaces d’Al-Qaïda. Trois coopérants européens, une Espagnole, une Italienne et un Espagnol ont été enlevés dimanche à Hassi Rabuni, qui abrite le siège du gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), près de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, dans une attaque attribuée par le Polisario à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Compte tenu de la gravité de cet acte, a indiqué Jimenez, l’Espagne a « demandé aux Nations unies de mettre en place une commission pour étudier les moyens de renforcer les mesures de sécurité », dans cette zone. Le chef de la diplomatie espagnole qui a entamé sa visite à Rabat, par un entretien avec Fassi Fihri, qui a été suivi d’une séance de travail élargie aux délégations des deux payas a par ailleurs, qualifié le Maroc de « pays ami et de partenaire stratégique », Jimenez a formé le souhait de voir les relations entre Rabat et Madrid se renforcer davantage dans les différents domaines, notamment économique, culturel et de justice, ainsi qu’en matière de lutte contre l’immigration illégale et le terrorisme. Elle a de même, mis l’accent sur l’importance accordée par l’exécutif espagnol au statut avancé accordé au Maroc par l’Union Européenne. Le Maroc « a fait preuve d’une très grande maturité en entreprenant des réformes courageuses », a déclaré Jimenez qui s’est félicité de voir le Maroc devenir membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies. Les questions de coopération bilatérale, le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne et la situation dans les pays du Maghreb et en Syrie, ont été également au menu des discussions entre les délégations des deux pays.

 

 

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