Au moins sept morts dans un attentat-suicide dans l’extrême-nord du Cameroun

Sept personnes ont été tuées et 14 autres blessées dans un attentat commis dans un village de l’extrême-nord du Cameroun quand un kamikaze s’est fait explosé dans la foule, ont annonce mercredi l’ONU et des sources sécuritaires camerounaises citant le dernier bilan publié par l’antenne camerounaise du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Yaoundé.

L’attentat est attribué à des terroristes proches de la mouvance Boko Haram. Selon un officier de police qui a requis l’anonymat, des combattants de Boko Haram ont attaqué le village situé dans le département de Mayo-Tsanaga, poussant les gens à fuir. Mais un jeune homme qui les avait suivis, a actionné la charge explosive qu’il portait, une fois au milieu de la foule. 

Cet attentat survient un mois seulement après un dernière attaques des djihadistes qui ont tué 18 civils et en blessant 15 autres le 2 août dernier, dans un site de déplacés internes à Nguétchéwé, dans la même région de l’extrême-nord du Cameroun. 

Yaoundé parle indistinctement de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), issu d’une scission de ce groupe nigérian pour évoquer les attaques djihadistes. 

Ces deux groupes terroristes ont multiplié ces derniers mois les attaques très meurtrières visant les militaires et les civils dans l’extrême nord du Cameroun et dans des régions limitrophes du Nigeria, du Tchad et du Niger, tous riverains du Lac Tchad. Depuis janvier, 87 attaques djihadistes ont été signalées dans cette région. 

Depuis sa naissance en 2009 dans le nord-est du Nigeria, l’insurrection de Boko Haram (l’éducation occidentale est un péché en haoussa, langue la plus répandue dans le nord du Nigeria) a provoqué la mort de plus de 36.000 personnes, principalement au Nigeria, et forcé 3 millions d’individus à fuir leur domicile selon les Nations unies. 

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