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le Premier ministre malien annonce le lancement du programme de Démobilisation

Le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga a annoncé samedi dernier, sur son compte Twitter, un renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité dans le centre du Mali ainsi que le lancement dès ce lundi, d’un programme de désarmement de démobilisation et de réinsertion (DDR) des milices d’autodéfense communautaires et des combattants djihadistes dans la région.

Cette annonce intervient après le déplacement vendredi et samedi à Mopti, la capitale régionale, de Soumeylou Boubeye Maïga qui a été reconduit à son poste de chef de gouvernement après la réélection en août du président Ibrahim Boubacar Keïta.

Le lancement du programme DDR, débutera ce lundi dans la région de Mopti d’après le Premier ministre qui a tenu à souligner que son gouvernement « ne combat aucune communauté mais qu’il se bat contre l’insécurité» dans le pays.

Le président de la commission nationale DDR, Zahabi Ould Sidi Mohamed, qui accompagnait le Premier ministre à Mopti, a précisé devant la presse que ce programme concernera les « hommes à grigis », appelation désignant les amulettes des chasseurs traditionnels dogons, qui prétendent protéger leur communauté contre les groupes djihadistes recrutant majoritairement parmi les Peuls, mais également les jeunes qui veulent quitter les mouvements djiahdistes.

Les autorités maliennes entendent profiter de la mort d’Amadou Koufa, tué dans une opération menée les 22 et 23 novembre par les troupes françaises de Barkhane. L’apparition il y a quatre ans dans le centre du pays du groupe djihadiste lié à Al-Qaïda de ce prédicateur peul s’est accompagnée d’une multiplication des violences entre les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les etnhies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture.

Les Peuls sont soupçonnés par les Bambaras et les Dogons d’être complices des djihadistes, tandis que les Peuls reprochent à l’armée de laisser faire, voire d’encourager, les actions des groupes de chasseurs traditionnels. Selon l’ONU, plus de 500 civils ont été tués en 2018 dans cette région qui s’étend jusqu’à la frontière avec le Burkina Faso.

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