06/01/2015 Alain Cohen-Krawczyk Sécurité 0
Dans les mois à venir, un projet de loi visant à permettre à la Belgique et aux Pays-Bas d’assurer conjointement la surveillance de l’espace aérien des deux pays devrait être déposé. Ces deux Etats collaborent d’ores et déjà de la sorte dans le domaine de la Marine.
C’est depuis déjà quelques temps que la Belgique et les Pays-Bas réfléchissent sur la possibilité de s’unir pour la surveillance de leurs espaces aériens respectifs. Une collaboration qui revêt un intérêt économique. A l’origine, les Pays-Bas n’étaient pas vraiment partants. Mais, l’acquisition onéreuse d’appareils de combats semble les avoir convaincus.
En fait, Amsterdam souhaite remplacer les F-16 dont il dispose actuellement par des F-35 américains. Des appareils également convoités par la Belgique. Toutefois, les Pays-Bas n’ont pu en commander que 37 à cause de leur coût élevé de 4,6 milliards d’euros (5,5 milliards de dollars) uniquement pour ce lot. Ce qui a eu pour conséquence de diminuer les moyens de surveillance de l’espace aérien néerlandais surtout que quatre de ces avions seront destinés à des opérations à l’étranger.
En tout cas,ce projet de collaboration belgo-néerlandais semble sur la bonne voie. Pour rappel, les ministres de la Défenses des deux parties avaient paraphé, en fin octobre 2014, une lettre d’intention dans ce sens. Et, le 15 décembre dernier dans le cadre de la deuxième Chambre néerlandaise, les mêmes autorités ont signé une lettre conjointe dans laquelle elles disent s’attendre « à ce que l’accord soit signé au début de l’année 2015, avant d’être soumis à la ratification des parlements en Belgique et aux Pays-Bas ».
Ce document mentionne clairement que cette coopération ne dépendra pas du type d’avion utilisé pour surveiller l’espace aérien. Bien qu’ayant l’intention de remplacer ses chasseurs F-16, la Belgique n’a pas encore déterminé le type d’appareil à acquérir, mais il est possible qu’elle opte également pour des F-35à l’instar des Pays-Bas.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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