28/10/2014 Alain Cohen-Krawczyk Info 7sur7 0
Les salariés d’Amazon en Allemagne sont, à nouveau, en grève sur cinq des sites du géant américain du commerce en ligne. Pour cause, le conflit salarial qui a éclaté au printemps dernier n’a pas encore abouti à une solution entre les deux parties.
En fait, ces employés n’ont fait que répondre à l’appel de Verdi. L’organisation syndicale allemande du secteur des services avait demandé aux salariés d’observer un arrêt de travail à partir de lundi dernier. Depuis quelques mois déjà, ce syndicat sollicite auprès d’Amazon une revalorisation des rémunérations et une amélioration des conditions de travail. C’est pour les mêmes réclamations que Verdi avait déjà appelé à la grève en avril et décembre derniers. Plus en détails, Verdi et Amazon n’ont pas la même lecture de la convention collective à appliquer. L’organisation syndicale estime que les employés doivent être régis selon le régime de la vente par correspondance alors qu’Amazon soutient que ces salariés effectuent des activités de logistique et touchent des rémunérations plus élevées que la moyenne salariale dans ce secteur.
Etant donné que le désaccord persiste, Verdi a simplement demandé aux employés des centres de logistique de Bad Hersfeld, Graben, Leipzig, Rheinberg et Werne à faire la grève décidée par environ 2 000 employés qui ont suivi ce mouvement ,selon les informations du même syndicat. Ce débrayage devrait prendre fin le mercredi à Bad Hersfeld, Graben, Leipzig et Rheinberg. Quant à Werne, elle devrait s’y étendre jusqu’au mardi.
En Allemagne, Amazon dispose de neuf centres logistiques et de 9 000 salariés. Ce pays européen constitue, pour la multinationale américaine, son principal marché en dehors des USA. Face au mécontentement de ses employés,Amazon leur a proposé des primes exceptionnelles, que Verdi a estimées insuffisantes.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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