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25/09/2014 Alain Cohen-Krawczyk Sécurité 0
Moins de trois jours après son enlèvement en Algérie, l’otage français Hervé Pierre Gourdel a été décapité mercredi par ses ravisseurs, des djihadistes algériens membres des « Soldats du califat ». Ce mouvement a fait allégeance à l’Etat Islamique (EI), organisation terroriste qui peut considérer qu’elle détient à présent sa première victime de nationalité tricolore.
Pour diffuser dans le monde entier leur acte d’horreur, ces islamistes ont posté une vidéo intitulée « Message de sang pour le gouvernement français », en cours d’authentification. Ce document montre la tragique mort d’Hervé Pierre Gourdel. Un des points frappants est sans doute le mode opératoire morbide utilisé par ces djihadistes, lequel semble similaire à celui de l’EI.
Cette vidéo s’ouvre par des images portant sur l’annonce, par François Hollande, des frappes aériennes françaises contre l’EI en Irak. Ensuite, Hervé Gourdel apparaît à genoux, les bras derrière le dos et entouré par quatre hommes armés aux visages cachés. C’est alors qu’un de ces terroristes fait une adresse dans laquelle il condamne l’implication des « croisés criminels français » contre les musulmans en Algérie, au Mali et en Irak. Et de menacer qu’au terme des 24 heures accordées à la France pour arrêter sa « campagne contre l’EI et sauver » Hervé Gourdel, les « Soldats du califat » ont décidé de le tuer « pour venger les victimes en Algérie … et en soutien au califat » proclamé par l’EI en Irak et en Syrie.
A la tribune de l’Assemblée Générale de l’ONU à laquelle il prend part à New York, le président François Hollande a rendu hommage à Hervé Gourdel et condamné « un assassinat lâche et cruel ». Ce Niçois âgé de 55 ans était guide de haute montagne et arrivé en Algérie samedi dernier pour effectuer un trekking dans le massif montagneux du Djurdjura pendant une dizaine de jours.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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