04/09/2014 Alain Cohen-Krawczyk A LA UNE, Energie 0
18 mois après l’attaque meurtrière visant le complexe gazier d’In Amenas, les activités vont y reprendre normalement, comme annoncé par le norvégien Statoil.
En raison de cette attaque sanglante, Statoil avait décidé de suspendre les rotations ordinaires de personnel, le temps que des mesures de sécurité soient adoptées. Désormais, ces changements d’équipes seront reconduits. Toutefois, la prudence reste de mise. « C’est une région troublée et nous évaluons la situation en permanence pour être prêts à réagir au cas où la situation le demanderait », a indiqué à l’AFP un porte-parole de Statoil, Knut Rostad. Ce qui se comprend aisément au vu des précédents tragiques.
Pour rappel, le site gazier de Tiguentourine, situé à proximité d’In Amenas et à 1 300 km au sud-est d’Alger, avait été victime, du 16 au 19 janvier 2013, d’une attaque d’islamistes suivie d’une prise d’otages effectuées par les mêmes assaillants. Ce qui a poussé l’armée algérienne a lancé un assaut. Bilan : 40 personnes prestant sur le site avaient trouvé la mort, parmi lesquelles 5 salariés norvégiens de Statoil et 29 djihadistes. Seuls trois islamistes ont pu être arrêtés. La compagnie pétrolière norvégienne a, dans la foulée, commandé une enquête, laquelle a conclu que la sécurité de ce site était trop dépendante de l’armée algérienne.
Depuis cette tragédie, Statoil, qui travaille en partenariat avec le groupe algérien Sonatrach et le britannique BP, a entrepris beaucoup de changements, en particulier la mise en place de mesures de sécurité, la réorganisation entre partenaires et une meilleure coordination avec les autorités algérienne. Cela a permis, au cours de ces derniers mois, une reprise progressive de la production avec des employés locaux.
Toutefois, il faudra encore attendre quelques mois avant que ce complexe gazier ne fonctionne à plein régime étant donné qu’il a été fortement endommagé lors de l’attaque.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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