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Une nouvelle conférence internationale sur la Libye s’ouvre à Berlin

Les principaux pays impliqués dans le conflit libyen se réunissent ce mercredi à Berlin pour un nouveau sommet avec pour objectifs la garantie de la tenue d’élections transparentes dans le pays à la fin de cette année et le retrait des troupes étrangères et des mercenaires présents dans ce pays maghrébin. 

Les travaux de cette conférence qui se tient au niveau des ministres des Affaires étrangères, la deuxième du genre après celle du 19 janvier 2020, débuteront dans l’après-midi avec la participation de tous les acteurs de la région et pour la première fois, d’une délégation du gouvernement de transition libyen. 

Dix ans après le renversement de Mouammar Kadhafi, les participants feront notamment le point sur la transition politique en Libye. Le principal enjeu de cette conférence est donc de garantir la tenue simultanée des élections présidentielle et législatives le 24 décembre 2021, que le gouvernement de transition, dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, avait déjà promis d’organiser. 

Mais des doutes subsistent sur la réelle volonté du pouvoir en place à Tripoli de pouvoir organiser ce scrutin. L’ancien ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bachaga, probable candidat à cette première élection présidentielle au suffrage direct, a mis en garde le 2 juin dernier, le gouvernement contre un report de ces élections.

Il s’agit également d’accélérer le retrait des forces étrangères et des mercenaires engagés dans le pays, où le conflit inter-libyen avait été largement alimenté par des puissances étrangères. 

Malgré de nombreux engagements à se retirer du pays, l’ONU estimait en décembre à quelque 20.000 le nombre de mercenaires et combattants étrangers présents en Libye, dont mercenaires russes du groupe privé Wagner, des combattants tchadiens, des soudanais ou encore syriens. Plusieurs centaines de militaires turcs sont eux aussi présents en vertu d’un accord bilatéral conclu avec le précédent gouvernement de Tripoli. 

Mais des diplomates de l’ONU craignent que le retrait des forces étrangères réclamé de tous bords n’entraîne une dispersion brutale d’hommes armés sur le sol libyen ce qui représenterait une nouvelle menace pour la région. 

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