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Hong Kong : Ouverture du procès pour corruption de l’ancien chef de l’exécutif

Le procès pour corruption de l’ancien chef du gouvernement de Hong Kong, Donald Tsang s’est ouvert ce mardi. L’accusé, âgé aujourd’hui de 72 ans, fait l’objet de trois chefs d’accusation passible chacun de sept ans de prison.

L’ancien chef du gouvernement a plaidé non coupable pour les faits qui lui sont reprochés. Donald Tsang s’est rendu à la Haute cour de Hong Kong en compagnie de son épouse.

Chef de l’exécutif hongkongais de 2005 à 2012, il est le plus haut responsable de l’ancienne colonie britannique à être jugé pour corruption. Il lui est reproché de s’être abstenu de révéler son projet de location d’un luxueux appartement à Shenzhen, dans le sud de la Chine, propriété d’un gros investisseur d’un groupe de radiodiffusion qui cherchait à obtenir une licence de la part du gouvernement de Hong Kong.

Il est également mis en cause pour ne pas avoir rendu public le fait que l’architecte auquel il voulait faire décerner un titre honorifique avait également exercé ses talents de décorateur d’intérieur dans l’appartement en question. Déjà, en 2012, il avait présenté ses excuses pour avoir accepté des cadeaux présumés, notamment des croisières sur des yachts luxueux et des jets privés.

Le scandale a secoué Hong Kong qui, en tant que place forte de la finance internationale, mettait particulièrement en avant sa réputation de transparence et d’ouverture, alors que la confiance des Hongkongais dans leur classe politique, n’a fait que se détériorer.

Ces derniers temps, une série d’affaires de corruption ont alimenté les soupçons du public sur l’étroitesse des liens entre les autorités et le monde des affaires.

En 2014, Rafael Hui, qui avait été l’adjoint de Donald Tsang de 2005 à 2007 a écopé de sept ans et six mois de prison pour avoir reçu des pots-de-vin du milliardaire Thomas Kwok, magnat de l’immobilier, lui-même condamné à cinq ans de prison ferme. L’actuel chef de l’exécutif, Leung Chun-ying fait lui-même face à des accusations de corruption. Les médias le soupçonnent d’avoir reçu 6,1 millions d’euros de la part d’une entreprise australienne, avant son arrivée au pouvoir.

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