23/06/2015 Alain Cohen-Krawczyk Technologie 0
Le gouvernement du pays basque a annoncé hier lundi le lancement d’un service de messagerie instantané mis au point par la compagnie russe Telegram. Cette décision au détriment du géant américain Whatsapp se justifie par les rumeurs sur le manque de sécurité de ce dernier.
L’information révélée par le quotidien basque El Correo dans son éditorial de lundi selon laquelle le choix du gouvernement s’explique par la communication « beaucoup plus sérieuse et respectueuse » offerte par Telegram illustre parfaitement le cœur du problème. Depuis les révélations d’Edward Snowden sur le vaste programme de surveillance Prism fin 2013, la sécurité des données des internautes est devenue un vrai sujet de débat. Et, avec son demi-milliard d’utilisateurs, l’application de messagerie de Facebook n’a pas échappé à la polémique. Whatsapp a été épinglé pour atteinte aux données de ses utilisateurs à de nombreuses reprises. Il y a deux ans, les équivalents néerlandais et canadiens de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) française accusaient Whatsapp de « transgressions de certains principes acceptés mondialement en matière de protection des renseignements personnels, principalement en ce qui a trait à la conversation, à la protection et à la communication des données personnelles. Pas plus tard que la semaine dernière, Whatsapp a été très mal noté par l’Electronic Frontier Foundation, une organisation majeure des libertés en ligne, dans son classement annuel des services protégeant le mieux les données de leurs utilisateurs. Whatsapp souffre également du fait qu’il n’est pas soumis à la législation européenne en terme de protection des données, ce qui suggère des utilisateurs découverts et sans protection légale.
Face à ces lacunes, Telegram a de nombreux atouts à faire valoir. Il fonctionne en open source, ce qui veut dire que ses utilisateurs peuvent constamment l’améliorer. De plus, le chiffrement des conversations permet de se mettre « à l’abri de possibles hackers ».
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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