La France semble déterminée à inverser la tendance en s’intéressant davantage au marché iranien pour rattraper son retard, face à ses partenaires américains et européens qui ne se gênent pas de contourner les mesures d’embargo.
Le sénateur français Montesquieu vient d’attirer l’attention sur le fait notoirement connu du respect à plusieurs niveaux, des mesures d’embargo contre l’Iran. Il dresse un constat dans lequel la France est la grande perdante de ces mesures. Lors d’une récente visite à Téhéran, ce sénateur français n’a pas manqué de remarquer la présence de machines-outils italiennes et allemandes dans des usines iraniennes alors que la France n’a pas hésité à abandonner ses usines dans le pays, notamment Peugeot, pour se conformer aux sanctions occidentales.
Il est cependant notoirement connu que plusieurs entreprises européennes et américaines dont General Motors ne se privent pas de contourner l’embargo pour continuer à faire des affaires en Iran, évitant d’échanger en dollars pour ne pas tomber sous le coup des sanctions américaines. Le président américain Barack Obama a même poussé le cynisme jusqu’à vilipender la forte délégation du MEDEF, le mouvement patronal français qui s’est rendue en janvier dernier à Téhéran.
La France semble décidée à corriger cette situation. Ainsi Paris vient-elle de nommer un chargé d’affaires économique à l’ambassade de France à Téhéran à un moment où la République islamique a grandement besoin d’investisseurs dans de nombreux secteurs dans lesquels la France excelle, comme l’automobile, l’énergie, l’agro-alimentaire, la santé et le luxe. Un colloque sur les échanges commerciaux entre l’Iran et la France, tenu à Paris, le 22 mai courant, a attiré près de 300 personnes.
La position de l’Iran, grand pays producteur de pétrole, est loin d’être négligeable du fait qu’il le seul pays d’Asie centrale à ne pas être ravagé par des guerres et compte plus de 60 millions de consommateurs.
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