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Corées : tension apocalyptique en Extrême-Orient

La Corée du Nord a porté la tension à un niveau sans précédent après la multiplication des menaces de frappes nucléaires, s’attirant la réprobation unanime de la communauté internationale, et particulièrement des Etats Unis qui prennent de plus en plus au sérieux les annonces enflammées de Pyongyang.
Vendredi 5 avril, la Corée du Nord a affirmé avoir installé un deuxième missile de moyenne portée sur un lance-missiles mobile prêt à être lancé à partir de sa côte Est. La veille, Pyongyang avait annoncé qu’un premier missile était prêt au lancement dans la même zone. Les deux engins auraient une portée de 3.000 kilomètres pouvant atteindre la Corée du Sud, le Japon, voire les bases américaines sur l’île de Guam dans le Pacifique, en cas de charge plus légère. Si de nombreux pays tiennent les menaces nord-coréennes pour des bravades dont le régime de Pyongyang a pris l’habitude, en revanche ses voisins immédiats, la Corée du Sud et le Japon, sont plus inquiets. Une brusque frappe qui échapperait au contrôle de Pyongyang n’est pas à exclure dans le feu de la guerre des communiqués avec Séoul et Washington.
Car, depuis que la Corée du Nord a annoncé le 29 mars que le dirigeant Kim Jong-un a ordonné les préparatifs pour lancer des missiles nucléaires, c’est l’alerte générale. Le 1er avril, Séoul a promis de diriger une riposte « sévère » à son voisin du nord, menaçant même Pyongyang de frappes préventives. Tout comme en Corée du Sud, les systèmes de défense antibalistiques du Japon sont évidemment en état d’alerte maximale. Mais, contrairement aux Etats Unis qui sont géographiquement plus éloignés, le temps de réaction de Séoul ou de Tokyo est limité à quelques courtes minutes en cas de tir de missiles nord-coréens. Et malgré les prévisions des experts sur l’absence d’ogives nucléaires en modèles réduits chez les nord-coréens et de leur système de guidage peu fiable, les craintes demeurent entières chez les voisins de Pyongyang.
Quant aux Etats Unis, qui se placent dans le rôle de l’éléphant provoqué par la souris, ils disent prendre très au sérieux les menaces du régime de Pyongyang. Une manière pour Washington de signifier aux dirigeants nord-coréens qu’il maintient le doigt sur la gâchette.

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