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L’Italie devant une impasse politique

L’Italie très habituée à surfer dans les zones de haute turbulence politique, vit actuellement au rythme d’une double crise économique et politique. Les trois partis politiques vainqueurs à part presqu’égale, des législatives des 24 et 25 février, n’arrivent pas à se mettre sur la même longueur d’onde pour former un nouveau gouvernement.

En dépit des consultations marathoniennes menées par le chef de la gauche, Pierluigi Bersani et des efforts de médiation du président de la république, Giorgio Napolitano, le pays déjà confronté à une dure crise économique, s’est enlisé depuis le scrutin de février, dans une nouvelle crise mais cette fois-ci d’ordre politique.
Alors que le centre-droit de l’ancien Premier ministre, Silvio Berlusconi prône un « gouvernement de grande coalition », les formations de centre-gauche conduites par Pierluigi Bersani et qui disposent d’une majorité absolue à la chambre des députés mais pas au Sénat, s’y opposent farouchement et rejettent tout rapprochement avec Il Cavaliere. De son côté, le Mouvement contestataire « Cinque Stelle » (M5S) de l’humoriste, Beppe Grillo exclut toute alliance avec les partis traditionnels, de gauche comme de droite, qu’il accuse d’avoir fait basculer le pays dans le gouffre de la crise socio-économique qui le frappe de plein fouet. C’est un véritable dialogue de sourds qui règne entre les trois coalitions.

Faute d’avoir une majorité confortable dans chacune des deux chambres du parlement, les trois formations ne parviennent pas à se mettre d’accord ni à se départager pour accoucher d’une nouvelle coalition gouvernementale.

Devant cette impasse, certains médias ont suggéré la solution extrême celle de la démission anticipée du président en exercice, Georgio Napolitano, dont le mandat n’expire que le 15 mai, et son remplacement par un nouveau Chef de l’Etat qui sera habilité à dissoudre le parlement et convoquer de nouvelles élections, sachant que la loi italienne interdit le recours à cette prérogative durant le dernier semestre du mandat présidentiel. Mais le président Napolitano ne l’entend pas de cette oreille, affirmant qu’il était résolu à aller jusqu’au bout de son mandat. A moins d’un miracle, l’Italie risque de subir le même sort que son voisin grec.

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