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L’ex-chef des renseignements libyen, Senoussi livré à Tripoli

Nouakchott a finalement répondu favorablement à la demande insistante des nouvelles autorités libyenne par l’extradition ce mercredi en Libye, de l’ancien chef des services de renseignements du régime libyen de Mouammar Kadhafi, Abdallah Senoussi. « Nous confirmons qu’ Abdallah Senoussi a été remis à la Libye.

Il a été remis au bureau du procureur général. Il va subir des examens médicaux de routine et l’interrogatoire commencera tout de suite après. Nous déciderons ensuite de son sort », a déclaré la veille, le procureur général adjoint libyen, Taha Baara.
Un des piliers du régime déchu de Kadhafi et l’un des artisans de la répression sanglante contre la rébellion de 2011, Senoussi était recherché également par la Cour pénale internationale (CPI)  pour crimes contre l’humanité et par la justice française pour son implication présumée dans l’attentat du 19 septembre 1989 contre le vol UTA 772 qui avait coûté la vie à 170 personnes, dont 54 Français.
Le colonel Al Senoussi (62 ans) qui est également le beau-frère par alliance de Mouammar Kadhafi – son épouse est la soeur de Safia Farkash, deuxième épouse l’ancien Guide de la révolution -, faisait partie de la garde rapprochée de Kadhafi. Il a longtemps dirigé les renseignements militaires libyens, l' »un des organes de répression les plus puissants et efficaces du régime », selon les termes de la CPI.
Outre la répression de la révolte déclenchée en février 2011, Tripoli accuse l’ex-chef de renseignements libyens d’avoir commandité le massacre de la prison d’Abou Salim en 1996 à Tripoli, quand 1.200 prisonniers avaient été froidement fusillés.
Senoussi avait tenté d’entrer illégalement en Mauritanie, avec un passeport malien, mais il a été arrêté dans la nuit du 16 au 17 mars 2012 à l’aéroport de Nouakchott, alors qu’il débarquait d’un vol en provenance de Casablanca.
Placé pendant un mois en garde à vue, Senoussi a été ensuite inculpé le 21 mai dernier de « falsification de document de voyage » et entrée illégale dans le pays.
En attendant son jugement, Abdallah Senoussi a été incarcéré, selon le porte-parole du gouvernement, Nasser Al-Manaa, dans un complexe pénitentiaire à Tripoli, où sont déjà détenus d’autres hauts dirigeants de l’ancien régime, dont l’ex-Premier ministre Baghdadi Mahmoudi, extradé récemment de Tunisie, où il s’était réfugié.
Le Premier ministre libyen, Abdelrahim al-Kib a assuré que ces symboles de l’ancien régime « auront un procès équitable au cours duquel les normes internationales de la dignité humaine seront respectées, un droit auquel les Libyens étaient privés durant le règne du despote » Mouammar Kadhafi.

 

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