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Le général algérien en retraite Khaled Nezzar dans le viseur de la justice suisse

L’ancien ministre algérien de la Défense, le général en retraite, Khaled Nezzar pourrait être appelé à comparaître devant les tribunaux suisses pour crimes de guerre commis lors des violences ayant ensanglanté l’Algérie dans les années 1990.

Nezzar pourrait ainsi devenir le premier ex-dignitaire algérien à être jugé en Suisse pour de tels actes, indique-t-on de source judiciaire suisse.
Le Tribunal pénal fédéral (TPF) a en effet débouté mardi l’ex-général algérien, âgé de 74 ans, qui contestait la compétence des autorités judiciaires suisses.
Il demandait une immunité pour les actes commis durant la période où il assumait les fonctions de ministre de la défense (1990/1994), après la décision du ministère public suisse d’ouvrir une enquête pénale pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en Algérie entre 1992 et 1999.
Le général en retraite Khaled Nezzar avait intenté un recours contre la décision du ministère public de la Confédération (MPC) d’ouvrir une enquête pénale à son endroit.
Il avait été interpellé en octobre dernier, alors qu’il était de passage à Genève, suite à une dénonciation de TRIAL, une ONG luttant contre l’impunité des crimes de guerre et suite à des plaintes de deux victimes de nationalité suisse et algérienne, des tortures commises sur le sol algérien durant les années sombres du pouvoir algérien.
Un responsable de l’ONG, Bénédict de Moerloose, a précisé à l’ATS que d’autres personnes devraient s’associer dans les prochaines semaines aux deux plaignants.
TRIAL accuse l’ancien ministre de la défense qui faisait partie des cinq membres du Haut comité d’Etat algérien, d’avoir « ordonné, commandité ou à tout le moins, accepté la pratique de la torture, des disparitions forcées et des exécutions extra-judiciaires » en Algérie.
Les crimes qui lui sont reprochés avaient eu lieu « dans le contexte du conflit civil algérien, qui de 1992 à 1999, avait opposé divers groupes islamistes au gouvernement », selon les termes utilisés par le MPC lorsqu’il avait annoncé l’ouverture d’une instruction à l’encontre de Khaled Nezzar « pour suspicion de crimes de guerre ».

 

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