La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton doit certainement être satisfaite de ses entretiens avec le nouveau président égyptien, Mohamed Morsi, qui l’a rassurée sur sa volonté de respecter les traités internationaux signés par Le Caire.
Il faut entendre par là, le traité de paix signé en 1979 entre l’Egypte et Israël et dont le maintien en l’état constitue la principale préoccupation pour les israéliens autant que pour Washington. L’arrivée au pouvoir des islamistes dans plusieurs pays arabes au cours des derniers mois, a particulièrement alarmé les dirigeants israéliens. Le président israélien Shimon Peres et le premier ministre Benjamin Netanyahu l’ont réaffirmé encore devant la chef de la diplomatie américaine. Ils ont insisté sur l’indispensable préservation de la paix avec l’Egypte, d’autant plus que la menace iranienne devient plus stressante pour Israël. Tout en reconnaissant que la région passait par « une période d’incertitude », Hillary Clinton s’est voulue rassurante. Mais elle a insisté sur l’impératif d’être préparés aux changements qui se profilent. « Nous sommes appelés à être habiles, inventifs et courageux », a précisé la responsable de la diplomatie américaine devant Shimon Peres. Pour Clinton, qui a également eu des entretiens avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, il s’agit visiblement d’un énième appel aux dirigeants israéliens, à être plus « inventifs et courageux » dans leur attitude sur les négociations de paix avec les palestiniens. Le conflit israélo-palestinien demeure encore au centre de la crise au Proche-orient, au moment où les négociations sont à l’arrêt depuis 2010 en raison d’un profond désaccord sur les conditions de leur reprise. Alors que les israéliens s’obstinent pour une reprise des négociations sans préalable, la direction palestinienne exige d’abord un arrêt des activités de colonisation israéliennes dans les territoires occupés en 1967.