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L'Espagne s'enlise de nouveau dans la récession début 2012

L’Espagne n’est pas à bout de ses peines. Le chômage qui bat tous les records, la sécheresse, la morosité des activités économiques et un déficit budgétaire galopant, ont fini par mettre à genoux le royaume ibérique qui renoue de nouveau avec la récession, deux ans après en être sorti. Le nouvel exercice s’annonce d’ores et déjà inquiétant puisque tous les autres indicateurs (immatriculation de véhicules, ventes au détail, les exportations) sont également dans le rouge. Au premier trimestre 2012, l’économie espagnole a continué à se contracter après un recul du produit intérieur brut (PIB) de 0,3% au dernier trimestre de l’an dernier, a indiqué mardi la Banque centrale d’Espagne, confirmant ainsi le retour du pays à la récession.

Dans son bulletin mensuel de mars, la Banque centrale, explique que ce repli , déjà pressenti par le gouvernement et les analystes, est dû notamment à une baisse de la consommation des ménages, qui a reculé en janvier et février pour atteindre ses niveaux de 2010. Après une faible croissance, de 0,7%, en 2011, le gouvernement espagnol table à présent sur un recul de 1,7% du PIB sinon plus, pour l’exercice 2012. Les analystes s’attendent à deux trimestres consécutifs de croissance négative en début d’année. L’ambitieuse projection du gouvernement de droite de réduire son déficit public à 5,3% du PIB cette année, contre 8,51% en 2011, et de le maintenir au seuil de 3% en 2013, est dès à présent, jugée irréaliste par nombre d’économistes. Les mêmes incertitudes planent sur l’effort de réduire le taux de chômage qui a augmenté de 9,6% en un an. C’est l’un des plus élevés taux en Union européenne, et qui devrait se stabiliser, selon les prévisions officielles, à 23,4% en 2012, contre les 22,85% à la fin 2011. Tous les secteurs sont donc, en difficulté hormis le tourisme qui continue à apporter un ballon d’oxygène à l’économie ibérique, indique la Banque d’Espagne. Ce secteur clé parvient à maintient en ce début d’année, sa vitalité grâce à des arrivées plus nombreuses de vacanciers. Le gouvernement qui doit présenter vendredi son budget en Conseil des ministres, risque de voir chuter bientôt sa popularité en raison des mesures budgétaires drastiques qu’il compte mettre en œuvre pour alléger la crise qui frappe de plein fouet l’économie du pays.

 

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