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Le président tunisien en déplacement dans les pays du Maghreb pour relancer l’UMA

Le printemps arabe va peut-être faire renaitre de ses cendres, le vieux projet dormant de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Le président tunisien Moncef Marzouki s’apprête à relancer ce projet qui lui est cher. Il est attendu le 6 février en Algérie, pour une première visite officielle qui le conduira ensuite au Maroc. La nouvelle a été annoncée par le ministre marocain des Affaires étrangères, Saad Eddine Othmani, qui a représenté le Maroc, le 14 janvier à Tunis à la cérémonie officielle du premier anniversaire de la révolution du Jasmin ayant provoqué la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali. Joint lundi par téléphone, Othmani a confié à l’agence AFP que Marzouki lui a fait part de sa décision de vouloir « se rendre à partir du 6 février en Algérie et au Maroc dans le cadre de visites officielles ». Ces visites, a précisé le chef de la diplomatie marocaine, interviennent au moment où l’UMA tente de prendre un nouvel essor dans le cadre de la nouvelle donne dans cette région, dans le sillage du printemps arabe qui a vu un rapprochement entre les cinq pays maghrébins.

Fondée en février 1989, l’UMA qui regroupe le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie, a vu ses activités gelées depuis des années en raison notamment de la position du pouvoir algérien à l’égard du conflit territorial qui oppose le Maroc au front Polisario autour du Sahara Occidental. La date du dernier sommet maghrébin remonte à 1994, date à laquelle l’Algérie avait fermé ses frontières terrestres avec le royaume chérifien. Moncef Marzouki qui a fait de la relance de l’Union du Maghreb Arabe, une des priorités de son gouvernement, a déclaré à un quotidien algérien qu’il était «très attaché à l’idée de relancer cet espace », souhaitant que la Tunisie puisse abriter dans les plus brefs délais un sommet maghrébin. Moncef Marzouki (66 ans) qui a accédé 12 décembre dernier, à la haute magistrature de son pays, a en outre, affirmé que «l’avenir des pays du Maghreb Arabe ne peut être que commun». Même son de cloche du côté algérien, où le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci avait déclaré début janvier qu’une réunion avec ses homologues maghrébins était prévue « avant la fin février au Maroc ». « L’UMA, a-t-il dit, est une construction qui passe par une nouvelle organisation de nos rapports, une modification de certaines de nos institutions et la création de nouveaux mécanismes ».

 

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