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ArcelorMittal a-t-il ou non déposé le bilan en Algérie ?

Le géant mondial de l’acier ArcelorMittal aurait déclaré la cessation de paiement ou déposé le bilan pour sa filiale algérienne d’El-Hadjar à Annaba. Une information relayée par la presse algérienne mais qui est prendre avec prudence. Car du côté de la société mère l’information est dénuée de tout sens, alors les responsables du groupe sur place parlent quand à eux effectivement d’une cessation de paiement et ceux à un jour d’intervalle entre les deux déclarations. « ArcelorMittal Annaba compte toujours sur le support de ses deux actionnaires ArcelorMittal et Sider et croit qu’une solution prochaine sera trouvée aux négociations en cours », indique le sidérurgiste, dans une déclaration écrite lundi reçue à Paris. ArcelorMittal a même confirmé son intention de vouloir mettre en œuvre dans les plus proches délais, son plan de développement et de croissance pour le complexe Annaba.

En septembre dernier, le gouvernement algérien avait donné son feu vert à la reconduction du contrat de partenariat le liant à ArcelorMittal, ouvrant ainsi la voie à un programme d’investissements de 500 millions d’euros entre 2011 et 2015. Cité la veille par l’AFP, le directeur général d’ArcelorMittal Annaba, Vincent Le Goïc, était catégorique en confirmant qu’il y a eu bien un « dépôt de la demande de cessation de paiement » en s’abstenant de faire tout commentaire à ce sujet. ArcelorMittal détient 70% du capital du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, près d’Annaba (Est algérien). Les 30% restants sont détenus par le groupe public algérien Sider. Le complexe, propriété de l’Etat algérien, avait été racheté à 70% en 2001 par Ispat du groupe Mittal. Allant dans le ses des affirmations de Vincent Le Goïc, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia avait déclaré deux jours auparavant, que l’Etat allait intervenir pour empêcher une éventuelle fermeture du complexe sidérurgique, qui emploie près de 7.000 salariés. Les autorités algériennes qui ont raté plusieurs grandes occasions d’accueillir sur le sol de gros investisseurs, tel le constructeur automobile français Renault qui s’est finalement installée à Tanger, au nord du Maroc, ne veulent pas commettre cette imprudence de laisser couler la filiale du géant mondial de l’acier.

 

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