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Israël : le Conseil national de sécurité a un faucon à sa tête

Face au printemps arabe et aux fortes critiques venant de l’étranger contre la poursuite de la colonisation en Cisjordanie, le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou se prépare à tous les scénarios. Déjà il vient d’être sauvé d’un projet de résolution arabe condamnant cette politique par un véto américain qui a bloqué son adoption à l’unanimité au conseil de sécurité de l’ONU. Netanyahou a laissé entendre qu’Israël devait désormais adopter un profil bas dans ce domaine.

Le Premier ministre israélien enjoignant ses ministres étiquetés Likoud (droite) à ne pas faire de vague. Le Premier ministre israélien a par ailleurs nommé un faucon la tête du Conseil national de sécurité, organe consultatif de stratégie sécuritaire. Créé en 1999, ce Conseil est composé de 20 conseillers chargés de rédiger des rapports sur la stratégie sécuritaire d’Israël. Le choix de Netanyahou a porté sur le général de réserve Yaakov Amidror, ancien chef du département recherche du Renseignement militaire et éditorialiste au quotidien « Israel Hayom », très connu pour ses positions proches de l’extrême-droite. Amidror succède à Uzi Arad, 63 ans, un ancien du Mossad qui occupait ce poste depuis l’élection de Netanyahu en 2009. « Yaakov Amidror a beaucoup d’expérience et de vastes connaissances dans les domaines sécuritaires et stratégiques », a tenu à souligner le bureau du Premier ministre pour rassurer la gauche qui s’opposait à la nomination à ce poste sensible, d’un militaire religieux qui porte la Kippa. Selon les observateurs, sa nomination à ce poste est un signe que Netanyahu n’a pas l’intention de faire de concessions pour relancer les négociations de paix au Proche-Orient. Les négociations entre Israéliens et Palestiniens sont au point mort depuis le 2 septembre, suite au refus israélien de prolonger le moratoire sur le gel des colonies de peuplement juif en Cisjordanie. Les mêmes observateurs pensent que Benyamin Netanyahou doit faire avec la chute en cascades des régimes arabes. Avec le départ du président égyptien Hosni Moubarak, son grand allié dans la région, l’Etat hébreu sera astreint à revoir toute sa politique vis-à-vis non seulement des Palestiniens, mais également de tous les autres pays arabes du Proche-Orient.

 

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