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Les autorités suisses évitent de justesse une nouvelle confrontation avec Kadhafi

La maladresse d’une formation populiste suisse allait faire rabattre la colère du colonel Mouammar Kadhafi sur la Confédération, mais les autorités Genevoises se sont rattrapées à la dernière minute, évitant de justesse une nouvelle confrontation avec la Grande Jamahiriya libyenne.

A l’approche d’une consultation référendaire en Suisse, un parti populiste local, le Mouvement citoyen genevois (MCG) a conçu une affiche électorale qui comporte une photo du chef d’Etat libyen vêtu d’une tunique marron, le bras droit tendu à l’horizontale avec comme légende : « Il veut détruire la Suisse ». L’affiche, normalement conçue en faveur d’une initiative du parti UDC de la droite populiste visant à retirer le droit de séjour aux étrangers coupables de certains délits, s’en prend aussi directement au colonel Kadhafi. Les Suisses devraient se prononcer sur cette initiative lors d’un référendum prévu fin novembre prochain. Craignant les réactions brutales du Guide libyen, comme dans l’affaire de son fils, les autorités du canton de Genève (ouest) avec l’aval du gouvernement suisse, se sont hâtées d’ordonner la modification de l’affiche. Les relations diplomatiques entre la Jamahiriya et la Confédération helvétique sont devenues très fragiles et sensibles à la moindre action jugée nuisible d’un côté ou de l’autre. Cette fragilité est ressentie surtout depuis l’arrestation musclée en juillet 2008, par la Police du canton de Genève du fils du leader libyen Hannibal Kadhafi, de sa femme enceinte et de leur enfant sous la menace d’armes au motif de mauvais traitements de deux de ses domestiques. Des réactions virulentes dans les deux camps ne se sont pas fait attendre. Aux menaces proférées par certains membres du Parlement suisse d’utiliser la force armée contre la Libye, le colonel Kadhafi a carrément appelé à la guerre sainte lancé contre la Suisse et décrété un embargo commercial contre la Confédération helvétique. Au début 2010, il a fallu l’intervention de chancelleries européennes pour calmer le jeu entre Tripoli et Berne et faire libérer l’homme d’affaires suisse Max Göldi, arrêté pour infraction aux lois libyennes sur l’immigration et condamné à quatre mois de prison.

 

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