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France : Emmanuel Macron rejette l’idée d’un gouvernement d’union nationale

Dans une allocution télévisée hier mercredi, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron a pris acte de son absence de majorité absolue à l’Assemblée, mais a rejeté l’idée d’un gouvernement d’union nationale, en promettant de « gouverner et légiférer différemment » pour trouver « des compromis » avec les oppositions. 

Quelques jours après les élections législatives qui l’ont privé d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat a rappelé que la majorité présidentielle reste « la première force politique » de l’Assemblée, mais qu’ « aucune force politique ne peut faire les lois seule ». 

Mais il n’est pas pour autant question d’un gouvernement d’union nationale, qui aurait impliqué d’ouvrir le gouvernement à diverses sensibilités politiques, pour une large coalition pouvant aller des élus communistes à l’extrême droite. 

Le locataire de l’Elysée, qui a rencontré la plupart des forces politiques à même de former un groupe à l’Assemblée nationale, privilégie deux options pour un élargissement, « soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités texte par texte ». Et pour ce faire, Emmanuel Macron a appelé à un « dépassement politique » qui répond « à l’aspiration des Français de sortir des querelles politiciennes ». 

Le président a mis sous pression les oppositions, de la Nupes au RN en passant par LR, leur demandant « de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller », et ce à courte échéance. Il leur a donné 48 heures, prévenant que cette méthode et cette configuration nouvelle commencera à être bâtie à son retour du sommet européen de ce jeudi et de vendredi prochain à Bruxelles ». 

La vision du président français sera testée dès cet été avec une loi sur le pouvoir d’achat. Cette loi fait partie des mesures d’urgence promises par le chef de l’Etat pour répondre aux besoins du pays, comme des choix forts sur l’énergie et le climat ou encore des mesures d’urgence pour la santé, autant de projets qu’il exclut de financer « par plus d’impôts ou de dette budgétaire ou écologique ».