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L’Algérie, le Niger et le Nigeria relancent les échanges sur le futur gazoduc transsaharien

Les ministres algérien, nigérien et nigérian de l’Energie ont convenu dimanche dans la capitale nigériane, Abuja, de lancer des études techniques du vaste projet du Trans-Saharan Gas-Pipline (TSGP) ayant pour ambition de relier les champs gaziers situés dans le sud-est du Nigeria (Delta du Niger) aux terminaux algériens se trouvant sur la côte méditerranéenne de ce pays maghrébin en traversant le Niger. 

Cet ouvrage sera relié par la suite au continent européen à travers les gazoducs algériens vers l’Espagne et l’Italie, ce qui va correspondre en tout à 4.100 km de pipelines.

Les trois parties veulent mettre à exécution dans « les plus brefs délais» ce projet qui renaît de ses cendres, puisqu’il été annoncé il y a déjà plus de 20 ans mais n’a jamais été concrétisé. 

C’est à la suite du lancement du projet du gazoduc ouest-africain devant relier le Nigeria au Maroc en traversant une dizaine de pays africains riverains de l’Atlantique, que le projet Algérie-Nigeria a refait surface. 

Selon certains spécialistes, le gazoduc transsaharien peut être réalisé en l’espace de trois ans et pourrait permettre le transport de 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz depuis le Nigéria. Son installation devrait coûter environ 10 milliards de dollars d’après les premières estimations établies à la date de l’annonce de ce projet en 2009. Mais ce montant doit certainement être revu à la hausse, car entretemps, les prix des infrastructures et de l’énergie ont fortement augmenté.

Il est à noter que ce projet a été officiellement acté en 2001 par la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Algérie et le Nigeria. L’année suivante, deux compagnies pétrolières, algérienne et nigériane, la Sonatrach et la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), ont créé une entreprise à Londres ayant pour but de financer ce projet. 

Mais, au final, ledit projet a été gelé pour des raisons économiques avant de refaire surface dernièrement suite à un nouvel accord tripartite incluant le Niger, pour son exécution.