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G.B-Partygate : Boris Johnson sévèrement critiqué par un rapport d’enquête administrative

Le rapport de l’enquête administrative sur le « Partygate » rendu hier mercredi par Sue Gray, une haute fonctionnaire, a tiré des conclusions sévères pour le Premier ministre britannique, Boris Johnson, fustigeant son manque de leadership et de jugement qui a conduit à la tenue de plusieurs fêtes au 10, Downing Street en pleine période de confinement strict en raison de la pandémie de Covid-19. 

Boris Johnson a renouvelé ses excuses, mais il est toujours déterminé à rester à son poste. 

Le rapport révèle l’ampleur des violations aux règles anti-Covid imposées par Downing Street. Le document d’une quarantaine de pages raconte chronologiquement, emails et photos à l’appui, une série de pots très alcoolisés, jusqu’à en vomir, avec altercations, musique, départ par des portes dérobées au petit matin, et parfois irrespect pour les agents de sécurité ou d’entretien. 

Le rapport de Sue Gray ne nomme pas de responsables et ne recommande pas non plus des sanctions. Devant les députés puis la presse, Boris Johnson a assuré assumer «l’entière responsabilité de tout ce qui s’est passé» mais exclu de démissionner compte tenu de «tout ce qui se passe actuellement», notamment la guerre en Ukraine et l’inflation galopante partout dans le monde. 

Selon un sondage YouGov réalisé après la publication de ce rapport, trois Britanniques sur cinq estiment que Boris Johnson doit démissionner, les trois quarts estimant qu’il a sciemment menti. Et même dans son camp, une quinzaine de députés conservateurs ont déjà publiquement appelé Boris Johnson à démissionner, invoquant « l’intérêt publique ». 

Si les nouveaux éléments publiés par Sue Gray convainquent au moins 54 députés de la majorité de lâcher Boris Johnson, celui-ci risque de se retrouver visé par une motion de défiance, près de trois ans après son arrivée triomphale à Downing Street en plein psychodrame du Brexit. 

Le rapport de Sue Gray pourrait aussi alimenter les accusations de mensonge qui seront examinées par une autre enquête prévue, celle-ci parlementaire et qui ne devrait pas être publiée avant plusieurs mois. Si cette dernière conclut qu’il a menti sciemment à la tribune de la Chambre des communes en affirmant ne pas avoir enfreint ls règles, il est censé démissionner.