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France-Défense : Thales SA mis en examen dans l’affaire des sous-marins vendus à la Malaisie en 2002

Le groupe français Thales SA a été mis en examen en janvier pour complicité de corruption active d’agent public étranger dans l’enquête sur des soupçons de versement de pots-de-vin en marge de la vente de sous-marins à la Malaisie en 2002, ont révéla mardi des sources proches du dossier.

La juge d’instruction financière parisienne Aude Buresi a mis en examen le 18 janvier le groupe français de défense avant de clôturer neuf jours plus tard les investigations menées depuis mars 2020 dans cette affaire.

Au total, ce sont neuf personnes physiques ou morales qui sont mises en cause dans cette enquête ouverte après une plainte pour corruption déposée par Suaram, une association anticorruption malaisienne.

Plusieurs contrats de consulting avaient été signé en marge de la vente à la Malaisie en 2022 de deux sous-marins Scorpène et d’un sous-marin Agosta par la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCNI), alors détenue à 100% par l’Etat, alliée avec Thales, pour près d’un milliard d’euros.

La justice française soupçonne certains de ces contrats d’avoir été utilisés pour verser des pots-de-vin au ministre de la Défense d’alors, Najib Razak, via un de ses proches, Abdul RazakBaginda, afin d’obtenir sa signature.

L’enquête en Malaisie sur l’assassinat en 2006 d’Altantuya Shaariibuu, une interprète et intermédiaire mongole qui avait participé aux négociations, avait permis de dévoiler les coulisses de ce marché.

La DCNI, désormais filiale de Naval Group, est également mise en examen depuis septembre 2020 pour corruption active d’agent public étranger et complicité d’abus de confiance. Un ancien patron de la filiale DCNI et un ex-responsable de Thales avaient aussi été mis en examen pour corruption en 2017.

Le Parquet national financier doit désormais rendre ses réquisitions, avant une décision finale de la juge d’instruction sur un renvoi éventuel en procès des protagonistes. Mais la procédure est suspendue à la décision prévue pour le 7 juin de la cour d’appel de Paris, saisie depuis mai 2021.