Près de 500 migrants, originaires d’Afrique subsaharienne sont arrivés hier mercredi, dans l’enclave espagnole de Melilla, située sur la côte nord du Maroc, dans la tentative de passage la plus massive jamais enregistrée dans cette enclave selon les autorités locales.
Dans un communiqué, la préfecture de Melilla a indiqué que «vers 9h30, un groupe de quelque 2.500 personnes originaires d’Afrique subsaharienne a tenté un franchissement massif de la clôture frontalière de Melilla», et que 491 étaient parvenus à entrer dans l’enclave.
La préfecture a expliqué que « la grande violence employée par les migrants », équipés « de crochets » pour escalader la clôture grillagée et de « bâtons » et qui « jetaient des pierres », leur a permis de « déborder les forces de sécurité marocaines qui tentaient de les empêcher d’atteindre la clôture ».
L’Association marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) a pour sa part fait état d’une trentaine de migrants blessés, dont trois ou quatre grièvement, qui ont été admis à l’hôpital Hassani à Nador, ville marocaine frontalière du préside occupé de Melilla.
Melilla et Ceuta, l’autre enclave espagnole située à près de 400 kilomètres plus à l’ouest de la zone nord du territoire marocain, mais actuellement sous occupation espagnole, font régulièrement l’objet de tentatives de traversée de la part de migrants clandestins subsahariens cherchant à rejoindre l’Europe pour fuir la guerre ou la pauvreté après avoir traversé une partie de l’Afrique jusqu’au Maroc.
Le franchissement de mercredi est le plus important au niveau des clôtures des deux enclaves espagnoles depuis juillet 2008, lorsque plus de 600 migrants étaient parvenus à franchir les barrières frontalières de Ceuta.