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ONU-Assemblée Générale : Le Maroc n’a pas pris part au vote de la résolution sur la crise russo-ukrainienne

Le Maroc a annoncé mercredi, sa non-participation au vote à l’Assemblée générale de l’ONU, sur la crise russo-ukrainienne, rappelant son attachement au principe de non recours à la force pour le règlement des différends entre Etats et au règlement pacifique des conflits.

L’opération du vote a donné les résultats suivants : 141 pour, 5 contre (la Russie, la Biélorussie, l’Erythrée, la Corée du Nord et la Syrie) et 35 abstentions dont celle de l’Algérie. L’ONU n’a pas compté les 12 pays, dont le Maroc, ayant préféré ne pas participer au vote.

Pour le cas du Maroc, des experts en droit international et en géostratégie estiment qu’il s’agit d’une décision souveraine, qui ne peut être interprétée comme «un désalignement stratégique» ou comme «une position contre le droit international et l’intégrité territoriale des Etats».

Cette position, ajoutent les mêmes experts, s’inscrit dans le prolongement du dernier communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, dans lequel il était souligné que le Royaume du Maroc suit avec inquiétude l’évolution de la situation entre la Russie et l’Ukraine tout en réitérant son soutien à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de tous les Etats membres de l’ONU.

La non-participation du Maroc, ajoute le ministère, «ne saurait faire l’objet d’aucune interprétation par rapport à sa position de principe concernant la situation entre la Fédération de Russie et l’Ukraine».

Dans son communiqué de ce mercredi 2 mars, le Département marocain précise que «le Maroc regrette l’escalade militaire qui a fait, malheureusement, à ce jour, des centaines de morts et des milliers de blessés et qui a causé des souffrances humaines des deux côtés, d’autant que cette situation impacte l’ensemble des populations et des États de la région et au-delà».

Le Royaume du Maroc rappelle enfin que, «conformément à la Charte des Nations Unies, les Membres de l’Organisation se doivent de régler leurs différends par des moyens pacifiques et selon les principes du droit international, afin de préserver la paix et la sécurité mondiales».