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Brexit : les discussions entre Londres et Bruxelles plus que jamais mal engagées

Le Royaume-Uni, par la voix de son négociateur David Frost, s’est dit « déçu » par les demandes formulées par les 27 Etats membres de l’Union européenne dans les conclusions formelles du sommet adoptées hier jeudi dans la capitale belge par lesquelles les dirigeants européens ont demandé au Royaume-Uni de « faire le nécessaire » pour débloquer les négociations commerciales post-Brexit. 

Les 27 disent s’inquiéter de l’insuffisance des progrès réalisés sur les questions clés qui intéressent l’Union pour qu’un accord soit conclu. Depuis que le Royaume-Uni a officiellement quitté l’Union européenne le 31 janvier, les pourparlers entre Londres et Bruxelles pour trouver un accord de libre-échange qui entrerait en vigueur à la fin de la période de transition le 1er janvier n’aboutissent pas, laissant craindre un « no deal ». 

Les pourparlers achoppent toujours sur trois sujets, à savoir la pêche, les garanties réclamées aux Britanniques en matière de concurrence et la manière de régler les différends dans le futur accord. Les deux parties s’accusent mutuellement de laisser planer le risque d’un « no deal » potentiellement dévastateur pour leurs économies, déjà fragilisées par la pandémie. Le Premier ministre britannique Boris Johnson doit se prononcer ce vendredi sur le sujet de la suite des négociations, à la lumière des « résultats » du sommet européen. 

Les 27 Etats membres de l’Union européenne se disent unis face à Londres, « calmes et déterminés », souhaitant fortement un accord avec le Royaume-Uni mais sans intention de diluer leurs exigences les plus fondamentales. Le négociateur de l’Union européenne, Michel Barnier a annoncé en conférence de presse qu’il souhaiter continuer à négocier la semaine prochaine à Londres, puis la suivante  Bruxelles, et ce de manière « intensive ». 

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