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Libye : les forces pro-GNA reprennent l’aéroport international de Tripoli

Après de violents combats qui ont duré plusieurs jours, les forces fidèles du Gouvernement d’union nationale (GNA) ont annoncé hier mercredi dans la soirée avoir « entièrement libéré l’aéroport international de Tripoli ». 

Dans un communiqué, le porte-parole des forces pro-GNA Mohamad Gnounou a indiqué que les forces pro-GNA « pourchassent les milices du maréchal Haftar qui s’enfuient vers Gasr Ben Gachir », plus au sud. 

Si les combats autour de l’aéroport faisaient rage depuis plusieurs jours, l’offensive contre l’aéroport lui-même a été lancé hier matin par les forces fidèles au GNA, aidées par les drones turcs qui ont visé les positions et les équipements des forces rivales, et des mercenaires syriens. 

L’aéroport encerclé, hors service depuis 2014 suite à des combats entre milices rivales et qui était aux mains de l’ANL (Armée nationale libyenne) depuis le début de leur offensive en avril 2019 pour s’emparer de Tripoli, siège du GNA reconnu par l’ONU, est vite tombé. 

La reprise de l’aéroport international de Tripoli est la dernière en date de la longue liste de victoires enchaînées par les forces fidèles au Gouvernement d’union nationale depuis le 26 mai dernier, après un long statu quo sur le champ de bataille. 

Hautement stratégique, l’aéroport de Tripoli, le plus grand du pays, est situé sur une colline à 27 kilomètres au sud de la capitale et permet de contrôler toute la zone l’entourant. Il formait l’arrière base de regroupement et d’appui logistique pour les forces qui mènent les combats sur les différentes lignes de front au sud de la capitale. 

C’est à partir de l’aéroport et de plusieurs bases militaires qui l’entourent, comme la base d’al-Yarmouk et la base Hamza, qui sont également passées ces derniers jours aux mains des forces du GNA, que les forces de Khalifa Haftar bombardaient la capitale. 

Le maréchal Haftar voit donc sa position sensiblement affaiblie, alors que l’ONU a annoncé il y a deux jours, après une suspension de trois mois, une reprise des pourparlers militaires entre les belligérants, en vue d’un cessez-le-feu.

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