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L’année 2020 s’annonce sous de mauvais auspices pour l’économie mondiale

Malgré les espoires d’apaisement entre les Etats-Unis et la Chine dans leur guerre commerciale, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), prévoit pour l’année 2020, un taux de croissance de l’économie mondiale de 2,9%, soit le plus bas niveau depuis la récession mondiale de 2009.

C’est une lente asphyxie de la croissance mondiale, sous l’effet de la numérisation et du changement climatique, que redoutent les économistes. L’économie mondiale sera dominée par les tensions géopolitiques, le partage des revenus, la numérisation, le climat en 2020 mais bien après, autant d’enjeux qui poussent les industriels et les investisseurs à corriger leurs stratégies. 

Selon l’OCDE, le rythme de croissance mondiale en 2020 dépendra en grande partie du bras de fer commercial engagé par le président américain Donald Trump avec la Chine.

La trêve convenue ce mois-ci entre les deux premières puissances économiques mondiales dans leur surenchère de taxes douanières ne règle pas pour l’instant les griefs de fond, portant notamment sur la montée en puissance technologique chinoise. 

Par ailleurs, c’est une transformation profonde de l’économie mondialisée qui s’annonce. Le président américain Donald Trump a remis en question le consensus diplomatique mondial autour du libre-échange. 

Dans le soucieux de préserver l’insolente santé économique américaine au moment où il bataille contre une procédure de destitution, Trump a également calmé le jeu avec la Chine, mais il a ouvert des fronts avec bien d’autres partenaires économiques, dont les Européens. 

Sur le Vieux continent, le multilatéralisme est par ailleurs menacé par l’imminence du Brexit du Royaume-Uni, après la victoire du premier ministre britannique, Boris Johnson aux législatives. 

La présidentielle américaine est également à surveiller avec la montée fulgurante de la candidate démocrate, Elizabeth Warren qui entend taxer davantage les riches, engager un virage économique «vert», et démanteler les géants numériques, au grand dam de Wall Street. 

Enfin, la montée en puissance de géants technologiques assis sur des montagnes de données remet en cause la distribution des richesses et remodèle l’emploi. Dans beaucoup de pays comme le Liban, le Chili, la Colombie ou encore la France, l’inquiétude sociale et économique s’est déjà traduite par la flambée des mouvements protestataires. 

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