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Le gouvernement français présentera ses mesures à la fin du « Grenelle » sur les violences conjugales

Après la clôture hier lundi du «Grenelle» des violences conjugales, le gouvernement français a annoncé une série de mesures destinées à protéger les victimes, leurs enfants et mettre un terme à la liste des féminicides qui ne cesse de s’allonger dans l’Hexagone.

Entouré de douze de ses ministres, le Premier ministre français Edouard Philippe a dévoilé l’ensemble du dispositif prévu pour lutter contre les violences conjugales qui s’ajoute aux dix mesures d’urgence, dont la création de 1.000 places d’hébergement pour les femmes victimes ou encore la suppression de l’autorité parentale du père violent, annoncées à l’ouverture du «Grenelle» début septembre. 

Les nouvelles mesures comprennent notamment une accentuation de l’éducation sur l’égalité entre les filles et les garçons, une inscription dans la loi des violences psychologiques, en particulier celles qui poussent la femme à se suicider, une meilleure formation des forces de l’ordre qui accueillent les femmes victimes dans les commissariats, une prise en charge des agresseurs dans des centres spécialisés pour éviter les récidives. 

Edouard Philippe a également proposé une réflexion sur la possibilité pour les médecins de déroger au secret médical si cela peut protéger des victimes. 

Sur plus d’un milliard d’euros que le gouvernement français a prévu de consacrer à l’égalité entre les femmes et les hommes en 2020, seulement 282 millions seront investis en France, selon une annexe du projet de loi de finance 2020. Mais la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa assure que d’autres financements sont prévus pour porter à 361 millions le budget dédié à la lutte contre les violences conjugales. 

Ce montant est toutefois jugé insuffisant pour les associations féministes dont certaines réclamaient un « plan Marshall » contre les violences sexistes et sexuelles à hauteur d’un milliard d’euros. 

Depuis le début de l’année, plus de 130 femmes ont été tuées en France, par leur conjoint ou ex-conjoint, selon les chiffres communiqués par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet le 15 novembre, lors d’un colloque sur le sujet. 

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