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Les Pays-Bas confirment la nocivité des carburants vendus dans certains pays d’Afrique

Les autorités néerlandaises viennent de rendre public un rapport sur la toxicité des carburants envoyés et écoulés en Afrique de l’Ouest, qui fait suite au rapport « Dirty Fuel » publié il y a deux ans par l’ONG suisse Public Eye.

Selon des investigations menées au préalable par cet organisme, ces carburants sont nocifs pour la santé des populations des pays concernés.

En clair, Public Eye avait enquêté pendant trois ans et effectué des analyses d’échantillons de carburants dans 8 pays africains, en l’occurrence l’Angola, le Bénin, le Congo-Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Sénégal et la Zambie. L’ONG helvétique a par la suite rapporté avoir identifié des substances toxiques et nocives pour la santé des populations de ces pays.

Plus précisément, des taux particulièrement importants de soufre avaient été relevés dans le diesel. D’après l’ONU, cette substance est cancérigène et, en outre, elle cause l’asthme et d’autres pathologies respiratoires.

Dans son rapport « Dirty Fuel » paru en 2016, Public Eye avait cité les Pays-Bas et la Belgique comme étant les principaux exportateurs, avec plus de 60 % des exportations en 2014.

Suite à ces allégations, le Parlement néerlandais a contraint le gouvernement des Pays-Bas à mener des investigations, dont les conclusions ont donné raison à l’ONG suisse.

Selon le principal résultat de l’enquête néerlandaise, ces carburants contiennent des concentrations en soufre 300 fois supérieures à ce qui est permis au sein de l’Union Européenne (UE).

Le rapport néerlandais a par ailleurs souligné l’opacité des producteurs et vendeurs de carburants sur le contenu de leur produit, ce qui complique tout contrôle. En plus, les acheteurs ne sont pas très exigeants sur la qualité des produits qui leur sont vendus.

D’autres substances tout aussi nocives que le soufre à l’instar du benzène, du butène, de l’isoprène et du manganèse ont également été identifiées dans ces carburants. Dans son rapport, le gouvernement néerlandais a fait allusion aux dépenses importantes à consentir pour retirer toutes ces substances des carburants.

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