Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont échoué hier lundi à parvenir à un accord, à cause du problème de la frontière entre Dublin et l’Irlande du Nord.
Toutefois, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la Première ministre Theresa May se disent confiants quand à une issue positive de la première phase de négociations du Brexit.
Jean-Claude Juncker a reconnu l’échec des négociations pour trouver un accord complet «malgré les avancées significatives faites par les équipes de négociations ces derniers jours». Venue en personne discuter avec le président de la Commission européenne, Theresa May a reconnu elle aussi, qu’il restait «des divergences» sur «deux ou trois questions».
L’échec des négociations de lundi semble être tout particulièrement lié à la question de la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Le DUP, le Parti unioniste démocratique, qui exige que l’Irlande du Nord soit traité sur le même pied d’égalité que le reste du Royaume-Uni dans les futures relations avec l’Union européenne, a vivement réagi à des propos attribués à des sources gouvernementales irlandaises.
Selon ces dires, Londres avait accepté de maintenir un «alignement réglementaire» de l’Irlande du Nord avec l’Union européenne après le Brexit en mars 2019. Or Theresa May a besoin des dix élus du DUP pour disposer de la majorité absolue à la Chambre des communes.
Les trois dossiers jugés prioritaires pour le divorce par les Européens, à savoir le règlement financier, le droit des citoyens expatriés et la gestion frontalière irlandaise après le Brexit n’ont pas encore trouvé de solution.
Jean-Claude Juncker assure cependant espérer un accord « dans le courant de la semaine » dans le but de l’entériner au sommet européen du 15 décembre prochain.