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Espagne : les douloureuses retombées du sauvetage des banques

bankiaL’Espagne pourrait perdre jusqu’à 38  milliards d’euros, soit 4.2% du Produit Intérieur Brut (PIB), dans le renflouement des banques, selon des chiffres publiés par la Banque d’Espagne.

L’Etat a récupéré seulement 2.69 milliards d’euros sur les 51.3 milliards d’euros versés au total, soit un total de 5.2%, d’après les données rendues publiques lundi. Bien évidemment, la facture d’une telle opération est un processus en cours et se définit au fur et à mesure de la réalisation de l’actif des banques sauvées, mais le bilan négatif des ventes déjà effectuées s’élève à 26.3 milliards d’euros.

A cette somme s’ajoutent quelques 11.71 milliards d’euros que la Banque d’Espagne juge « irrécupérables ». A 4.2% de son PIB, la charge du sauvetage bancaire de l’Espagne est la sixième dans l’Union européenne après l’Irlande, la Grèce, la Slovénie, Chypre et le Portugal. La situation de l’Espagne est d’autant plus pénible que le pays n’a pas gagné d’argent avec les prêts accordés aux banques.

Les contribuables espagnols subissent les conséquences de cette situation de diverses façons, en dehors des hausses d’impôts. L’Espagne, comme les autres pays dans son cas, a dû se soumettre à un programme « d’ajustement » défini par l’Union européenne qui a accéléré la récession causée par l’éclatement de la bulle immobilière.

Les coupes claires dans les dépenses publiques ont ainsi touché des secteurs essentiels pour l’avenir du pays comme la santé, l’éducation ou la recherche. Elles ont conduit à une déstabilisation politique en contribuant à détruire le bipartisme traditionnel et en ravivant le sentiment sécessionniste en Catalogne.

La pilule passe d’autant plus mal qu’en 2012, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait promis que les actions pour éviter la faillite des banques du pays ne coûteraient rien aux contribuables.

 

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