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Révélations de Greenpeace sur l’accord de libre-échange USA/UE

green-peaceLa branche néerlandaise de l’ONG internationale Greenpeace a dévoilé hier lundi, les deux tiers des documents négociés entre Washington et Bruxelles sur un accord de libre-échange.

L’ONG s’appuie sur ces documents pour affirmer que cet accord altérerait les normes de sécurité alimentaire et environnementale dans l’Union européenne.

Au total, ce sont 248 pages de «textes consolidés» qui portent sur 13 chapitres, soit près de la moitié du texte de l’accord qui ont été publiés. Ces documents datent du début d’avril et ont été rédigés avant un cycle de négociations organisé la semaine dernière à New-York.

Greenpeace s’appuie sur ces documents pour affirmer qu’en l’état, ce traité accorderait trop de poids aux multinationales au détriment des consommateurs et des gouvernements de l’UE. L’ONG estime que ces documents démontrent que les Etats-Unis veulent remplacer le «principe de précaution européen» qui interdit la commercialisation de produits potentiellement dangereux lorsque leurs effets sont inconnus ou contestés, par une approche plus souple. Greenpeace souhaite alors, une suspension de ces négociations pendant que le débat est relancé.

Les partisans de l’accord par contre mettent en avant que celui-ci pourrait générer 100 milliards de dollars d’activité supplémentaire des deux côtés de l’Atlantique chaque année.

Malgré cela, les négociations sont très contestées au sein de l’opinion publique européenne et même par certains Etats, dont la France.

Avant même la publication de ces documents par Greenpeace, le gouvernement français avait menacé de bloquer la négociation menée au nom des Vingt-Huit par la Commission européenne en raison de positions encore trop éloignées entre l’Union européenne et les Etats-Unis pour conclure un accord avant la fin de l’année comme le souhaitaient le président américain Barack Obama et l’exécutif européen.

La Commission européenne pour sa part relativise les « révélations » de Greenpeace, rappelant que les documents publiés hier ne faisaient que refléter les positions des négociateurs et non pas les conclusions des transactions.

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