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France : Impact de la modernisation du secteur bancaire sur l’emploi

pse-lclLe journal français Les Echos  a révélé un vaste PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) du groupe bancaire LCL, filiale du Crédit agricole. Ce plan porte sur la suppression de 1 658 postes et démontre sans équivoque que la montée en puissance de la banque en ligne détruit l’emploi.

Ce PSE est lancé dans le cadre de la modernisation du réseau d’agences du groupe bancaire. Les postes les plus touchés devraient ceux des guichets et des services de back-office, des métiers qui devraient perdre plus de 10% de leurs effectifs. 1 369 postes de guichets d’ici à 2018 et 289 postes d’ici à fin 2015 sont visés.

LCL assure pourtant que son objectif n’est pas la réduction d’effectif mais plutôt la préparation de la relève et que la courbe démographique permettra de réaliser ce PSE en ne remplaçant qu’un départ à la retraite sur deux, sans procéder à aucun licenciement. Les embauches devraient simultanément se poursuivre au rythme de 1 000 CDI par an. La banque promet même la création de près de 300 nouveaux postes d’ici à 2018 dans des centres de relation clients.

Comme pour le Crédit agricole, la tendance actuelle est à la modernisation de la relation clientèle pour l’ensemble des établissements bancaires, une modernisation qui passe par la multiplication des services en ligne et la spécialisation de leurs agences rénovées et high-tech. La conséquence est visible avec désormais moins de 20% des clients qui se rendent en agence au moins une fois par mois contre plus de 50% en 2010. Cependant, les banques rechignent à communiquer sur les répercussions de cette transformation majeure de leur activité sur l’emploi. Patronat et syndicats ne parviennent toujours pas à s’entendre sur le pacte de responsabilité qui devrait permettre d’aborder ce sujet sensible.

Les faits montrent que le secteur bancaire a détruit environ 10 000 emplois depuis 2007 et les indicateurs présagent une accélération de cette tendance dans les prochaines années, au rythme d’environ 3 000 à 3 500 postes par an dans les trois prochaines années.

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