29/10/2014 Alain Cohen-Krawczyk Business 0
La Commission européenne s’est déclarée satisfaite des nouvelles mesures de réduction des déficits annoncées lundi dernier par la France et l’Italie. Les deux pays se voient exemptés d’une opinion négative et aucune demande de révision de leurs projets de budget 2015 n’a été faite.
Jyrki Katainen, commissaire européen chargé des Affaires économiques , a annoncé dans un communiqué n’avoir identifié aucun dérapage sérieux après avoir pris en compte toutes les informations et suppléments d’informations fournis ces derniers jours par la France et l’Italie. Les gouvernements français et italien ont fléchi leurs positions en annonçant à la dernière minute une réduction supplémentaire de leur déficit.
La France s’est engagée à réduire son déficit avec un effet total de 3.7 milliards d’euros supplémentaires de manière à diminuer son déficit structurel de plus de 0.5 point de PIB conformément aux exigences européennes. L’Italie pour sa part s’est engagée à adopter des mesures supplémentaires équivalant à environ 4.5 milliards d’euros en plus d’une réduction de son déficit structurel de plus de 0.3 point de PIB contre seulement 0.1 dans le projet initial. Mais malgré cette avancée, la bataille du budget entre Paris, Rome et Bruxelles n’est pas finie, vu que les gouvernements français et italien devant encore présenter de nouvelles réformes structurelles.
Faute de compromis, la Commission européenne aurait pu, en vertu de ses prérogatives renforcées à la faveur de la crise, demander à la France et à l’Italie de revoir leurs projets de budget, une remarque qui aurait été particulièrement humiliante pour les pays en cause. La France et l’Italie peinent à s’accorder aux exigences européennes, préoccupées par leurs désirs de regagner en compétitivité. La France prévoit de ramener son déficit sous 3% qu’en 2017 tandis que l’Italie souhaite reporter à 2017 l’objectif d’équilibre structurel. La Commission européenne doit rendre dans le courant du mois de novembre un avis complet sur les 18 budgets de la zone euro pour 2015.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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