15/04/2014 Alain Cohen-Krawczyk Analyses 0
La question des travailleurs chinois est au cœur des discussions sur la signature d’un Accord de libre-échange entre l’Australie et la Chine. Pékin veut un ALE qui ouvrirait massivement à ses ressortissants les portes de l’Australie, ce qui pose un problème inquiétant au gouvernement de Tony Abbot.
Elle a demandé l’Exécutif australien de consentir à ce que les ouvriers soient ramenés de la Chine pour travailler en Australie, sur les projets financés par des investisseurs chinois. Cette exigence constitue l’une des dernières barrières à la signature dudit accord. Selon une Revue financière australienne, le gouvernement de Canberra veut bien d’un accord commercial avec la Chine, mais cherche le moyen de contourner cette demande de Pékin.
Les autorités australiennes auraient ciblé 457 projets que les Chinois veulent réaliser, exigeant des compétences qui manquent en Australie qui pourra délivrer des visas à des travailleurs venus de Chine. Pour l’heure, les deux gouvernements ne sont pas sur la même longueur d’onde. La Chine continue d’inviter l’Australie à faciliter les investissements des entreprises chinoises.
Lundi, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré que son pays reste confiant que l’Australie trouvera le moyen de traiter plus équitablement avec les investisseurs chinois et les entreprises chinoises implantées sur son territoire.
Le premier ministre australien, quant à lui, a affirmé qu’un traitement spécial sera réservé aux entreprises publiques chinoises implantées en Australie et pourraient être exemptes de l’obligation de faire approuver leurs activités par le ministère des Affaires étrangères.
Tout porte à croire que cette question devrait être abordée et sans doute réglée entre les deux pays, lors de la prochaine réunion du G20 qui aura lieu en novembre de cette année.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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