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Rencontre Obama-Mohammed VI très attendue dans un contexte régional instable

LM-M6-ObamajpgLa situation d’instabilité au Sahel et au Maghreb où l’insécurité en Libye risque de se transformer en guerre civile qui déborderait les frontières, devrait être parmi les principaux sujets devant être abordés par le président Obama lors de sa rencontre, vendredi à la Maison blanche, avec le roi du Maroc Mohammed VI qui se trouve actuellement à Washington.
L’étonnante stabilité affichée par le Maroc dans un contexte arabe où les  désordres politiques et l’insécurité touchent plusieurs pays d’Afrique du Nord n’est peut être pas étrangère à l’intérêt du président Obama pour prendre l’avis du roi du Maroc. Surtout que le climat d’insécurité régionale n’a pas empêché le Maroc de prendre une initiative sans précédent pour un pays du Sud, en décidant de régulariser la situation des clandestins se trouvant sur son sol. Il s’agit de quelque 40.000 migrants clandestins pour la plupart originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Nombre d’entre eux ont choisi de s’installer durablement, voire définitivement, au Maroc après avoir échoué à atteindre la citadelle Europe, distante d’à peine 14 km. Cette initiative est à rapprocher avec la récente élection du Maroc au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Il s’agit de la deuxième fois que le Maroc est élu à cet organe onusien depuis sa création en 2006.
D’autre part, le Maroc compte mettre à profit son double statut. Partenaire privilégié de l’Union européenne, il pratique en même temps une politique volontariste de coopération Sud-Sud en direction de nombreux pays africains. Un positionnement que Rabat souhaite transformer en un partenariat tridimensionnel USA/Europe/Afrique, où le Maroc ambitionne de jouer le rôle de catalyseur dans cette relation triangulaire.
Une telle perspective ne déplairait pas à Washington qui cherche à prendre pied dans cette région tourmentée aux confins du Sahel. Surtout que le leadership américain au Moyen-Orient a été considérablement fragilisé depuis que l’administration Obama a tout misé sur la carte des Frères musulmans, s’aliénant ainsi l’Egypte et l’Arabie saoudite, deux de ses principaux alliés au Proche-orient aux côtés d’Israël.

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