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Après la Grèce, l’Italie sur la liste noire !

La Grèce peut se consoler de ne pas être l’unique parent pauvre de l’Europe des 27. L’Italie, l’Espagne et le Portugal ne sont pas eux aussi loin de la banqueroute. La dette publique italienne a atteint la somme faramineuse de 1.911,8 milliards d’euros en juillet dernier, soit 10 milliards de plus par rapport à juin, selon des données fraichement publiées par la Banque centrale d’Italie.

Déjà l’an dernier, la dette italienne qui est classée parmi les plus élevées du monde, avait dépassé pour la première fois la barre des 1.900 milliards d’euros en atteignant 1.901,9 milliards, soit 119 pc du PIB, alors que le gouvernement de Silvio Berlusconi, tablait, dans ses dernières prévisions économiques, sur 120 pc en 2011et prévoyait une légère diminution à 119,4 pc l’année prochaine. Ces chiffres ont été rendus publics au moment où la chambre des députés italienne vient d’adopter un rigoureux plan d’austérité de 54,2 milliards d’euros, destiné à réinstaurer à l’équilibre budgétaire en 2013 au lieu de 2014 et à réduire la dette publique à un seuil raisonnable. Après un vote de confiance remporté à une légère majorité mercredi par le gouvernement de Silvio Berlusconi, le plan d’austérité, très contesté par les masses, a été entériné formellement dans la soirée par les députés avec 314 voix pour et 300 contre. Le Sénat lui avait déjà donné son aval, la semaine dernière. «La crise sera payée par ceux qui l’ont provoquée», proclamait une banderole arborée par des militants syndicalistes rassemblés devant le siège du parlement avant le vote. Un premier plan a été adopté en juillet en échange du soutien de la Banque centrale européenne, mais il a été jugé insuffisant par les marchés. Devant les craintes des investisseurs, le gouvernement a sorti d’urgence, un mois après, une nouvelle mouture. Celle-ci prévoit notamment une hausse de la TVA, le relèvement plus tôt que prévu de l’âge de la retraite des femmes dans le privé et une taxe sur les riches, de sévères coupes budgétaires pour les ministères et les collectivités locales et un renforcement des mesures de lutte contre l’évasion fiscale. Cela suffira-t-il pour écarter les risques d’engouffrement de l’économie italienne ? Seule l’évolution du cours des événements nous le dira.

 

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