16/05/2011 Alain Cohen-Krawczyk Select Infos 0
L’arrestation de Dominique Strauss-Kahn ce week-end pour tentative de viol et agression sexuelle d’une femme de ménage dans un hôtel de New York, a représenté un véritable choc. La secousse a été ressentie non seulement au FMI (le Fonds Monétaire International) dont DSK est le directeur général, mais aussi par la France et la classe politique française tout entière.
Outre l’intéressé lui-même dont l’avenir politique personnel paraît irrémédiablement compromis, c’est le parti socialiste français qui essaie de ne pas faire les frais des frasques sexuelles présumées du directeur général du FMI. Ce dernier était pressenti pour être le candidat des socialistes français aux présidentielles de 2012. Mieux, tous les sondages depuis des mois, le donnaient grand favori à la magistrature suprême en France. Evidemment, quelle que soit l’issue judiciaire de cette affaire dont beaucoup d’aspects laissent circonspects, la carrière publique de DSK a été brutalement interrompue. Et à une année de l’élection présidentielle, cette brusque et peu glorieuse sortie d’un grand favori, bouleverse complètement la donne politique en France. Entre la jubilation à peine contenue des adversaires politiques de DSK à gauche comme à droite, et l’abattement réel de ses partisans, chacun tente de réviser ses comptes. Au parti socialiste, la sortie forcée de DSK pourrait aiguiser des appétits pour les primaires. François Hollande et Martine Aubry représentent des recours recevables pour la base PS, alors que Ségolène Royal pourrait considérer que ses chances augmentent d’autant plus. Dans le camp présidentiel, le mot d’ordre est à la retenue, l’Elysée ayant appelé à la prudence. Cela n’a pas empêché certaines voix à l’UMP de commencer à s’alarmer pour l’image de la France, une autre manière de décrédibiliser les futurs candidats socialistes et d’enfoncer un peu plus le Parti Socialiste tout entier.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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