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France : Enterrement de 1ère classe pour le bonus écologique ?

Pour faire face au déficit budgétaire, les inspecteurs des finances de Bercy auront finalement réussi à durcir les conditions du bonus écologique, mesure phare qui avait un double objectif : réduire les émissions de CO2 et stimuler le marché automobile. Envisagé à la suite du grenelle de l’environnement en 2007, le bonus écologique a permis indéniablement de stimuler les ventes automobiles et de réorienter le secteur vers des véhicules moins polluants. Le nouveau cadre dans lequel s’exercera le bonus écologique comprend trois axes principaux.

En premier lieu, la prime maximum de 5000€ sera désormais exclusivement destinée aux véhicules émettant moins de 60 G de CO2 par Km, ce qui de facto ne concerne que les…voitures électriques, qui se font encore rares sur les routes hexagonales. Deuxièmement, les petites primes, qui étaient les plus concernées par le dispositif, voient leur montants baisser de près de 25% en moyenne, un véhicule dont l’émission est comprise entre 60 et 90 G/km voyant son bonus passer de 1000€ à 800€. Enfin, le GPL et le gaz, qui étaient à un moment considérés comme des alternatives possibles à l’hégémonie du pétrole, sont carrément éjectés du dispositif, et les véhicules les plus polluants, comme les 4×4, voient le seuil du malus abaissé, passant de 241g/km à 231g/km, avec un montant net à payer de 2600 €. D’un point de vue politique, ce remaniement du bonus écologique pourrait avoir une traduction pour Nicolas Sarkozy en éloignant certains électeurs écologistes qui s’étaient ralliés autour de la figure de Jean Louis Borloo suite au grenelle de 2007.

 

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