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Russie : revers électoral pour le parti de Vladimir Poutine

80 régions étaient appelées aux urnes dimanche dernier pour choisir leur gouverneur et leurs représentants municipaux et selon les résultats provisoires publiés hier lundi, le scrutin est un échec pour le parti au pouvoir.

Cette élection aura été marquée par un faible taux de participation d’à peine 22%. A la Douma de Moscou, les députés issus du parti Russie unie de Vladimir poutine n’ont plus que 19 des 45 sièges, comparativement à 38 en 2014. Contre toute attente, des candidats de l’opposition ont gagné dans le tiers des districts de Moscou. Et bien que le parti Russie unie conserve sa majorité au Conseil de ville de Moscou, il l’a perdu dans deux régions importantes : en Sibérie et dans l’Extrême-Orient.

L’appel au vote stratégique lancé par l’opposant libéral Alexey Navalny et sa complice Lioubov Sobol aura sans doute contribué à la défaite du parti de Poutine dans certains secteurs de la capitale. Navalny et ses troupes avaient appelé à voter pour la personne la plus susceptible de battre les fidèles de Poutine.

Toutefois, il est difficile de parler de victoire à part entière pour l’opposition libérale, car la majorité des députés du parti de Poutine ont été défaits par des candidats du Parti communiste, qui, en Russie, est traditionnellement considéré comme loyal au pouvoir.

Aucun des militants d’Alexey Navalny n’aura de voix au Parlement de Moscou, la commission électorale centrale ayant rejeté des dizaines de candidatures au mois de juillet, sous prétexte d’anomalies administratives. Le rejet de ces candidatures, dont celle de l’avocate anticorruption Lioubov Sobol, avait provoqué d’énormes manifestations à Moscou.

Tandis que le parti du président reste majoritaire dans presque toute la Russie, et la totalité des gouverneurs soutenus par le parti au pouvoir ont été réélus dimanche, y compris le gouverneur controversé de Saint-pétersbourg, une ville où les allégations de fraudes sont nombreuses.

Malgré tout, le vote de dimanche conforte le mouvement de protestation anti-Kremlin, qui a pris de l’ampleur cet été et qui risque de lui fournir la crédibilité et la motivation nécessaire pour poursuivre ses actions politiques en vue des élections parlementaires en 2021.

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