12/07/2018 Alain Cohen-Krawczyk Politique 0
«L’Allemagne est prisonnière de la Russie», une phrase choc qui a fait le tour du monde et par laquelle le président américain Donald Trump a ouvert le sommet de l’OTAN à Bruxelles, qu’il entendait utiliser comme tribune pour appeler une nouvelle fois ses alliés européens de l’Alliance à contribuer davantage au budget de l’Alliance nord atlantique.
En faisant allusion au projet de doublement du gazoduc Nord Stream qui relie directement la Russie à l’Allemagne, Donald a accusée l’Allemagne d’être complètement contrôlée par la Russie, déplorant le fait qu’elle paie des milliards de dollars à la Russie pour ses approvisionnements en énergie, mais qu’en retour ses alliés doivent payer pour la protéger contre la Russie.
Sans le citer, la chancelière allemande, Angela Merkel a riposté à cette virulente attaque verbale en soulignant que son pays menait ses propres politiques et prenait ses décisions de façon «indépendante».
Sur les critiques par rapport aux dépenses de l’Alliance, la chancelière a martelé que l’Allemagne faisait aussi beaucoup pour l’Otan, étant son deuxième plus grand fournisseur de troupes.
Pourtant, à l’issue d’un entretien en marge du sommet de l’Otan le président américain et la chancelière allemande Angela Merkel se sont congratulés. Donald Trump a assuré avoir de « très bonnes relations avec Angela Merkel.
Mais c’est pratiquement devenu une habitude pour le président américain de souffler ainsi le chaud et le froid dans ses relations avec ses alliés en général et l’Allemagne ne fait exception à la règle.
Dans leur stratégie de conquête de marchés pour leur gaz naturel, les Etats-Unis cherchent à se positionner au mieux à un moment où les Européens cherchent à briser leur dépendance énergétique vis-à-vis de l’Allemagne. Un conseil Energie Union européenne-Etats-Unis, auquel le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo va participer, se tient ce jeudi à Bruxelles.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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