24/01/2017 Alain Cohen-Krawczyk Analyses 0
Pour sa première semaine à la Maison Blanche, le président américain, Donald Trump qui semble tenir aux promesses de sa campagne électorale, a signé hier lundi, dans le bureau Ovale, un document mettant fin à la participation des Etats-Unis au traité de libre-échange transpacifique (TPP).
Négocié pendant des années par l’administration Obama, le TPP a été signé en 2015 par douze pays d’Asie-Pacifique qui représentent 40% de l’économie mondiale, mais ce traité n’est pas encore entré en vigueur.
Selon l’USITC, la Commission américaine du commerce international, le TPP aurait permis d’accroître le Produit Intérieur Brut américain de 0,15% d’ici à 2032. Alors qu’il était également censé faire contrepoids à l’influence grandissante de la Chine, Donald avait, durant sa campagne qualifié cet accord de «terrible» et contraire aux intérêts des travailleurs américains.
Le nouveau président américain ne ferme pas cependant la porte aux pays de la région avec lesquels il entend poursuivre des négociations pour des partenariats économiques, qui doivent être selon lui, bilatéraux.
Dans son élaboration, le TPP ne peut exister sans la participation des Etats-Unis.
La grande gagnante de la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis du TPP sera incontestablement la Chine, que le TPP mettait sur la touche.
En réaction à l’initiative de Donald Trump, le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull a déclaré que son gouvernement avait des « discussions actives » avec d’autres parties prenantes au TPP comme le Japon, la Nouvelle-Zélande ou encore Singapour, sur les moyens de sauver ce traité. Il a même tendu la main à la Chine. L’Empire du Milieu travaille également sur son propre traité de libre-échange, initialement conçu pour contrecarrer le TPP qui, avec le retrait des Etats-Unis, voit sa viabilité se renforcer.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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