18/12/2015 Alain Cohen-Krawczyk Select Infos 0
Le journal français Le Figaro a révélé jeudi, le démantèlement de l’une des plus importantes filières d’immigration clandestine chinoise en France, faisant état de l’interpellation d’au moins quatorze personnes.
Une école de commerce du 15ème arrondissement de Paris servait de couverture à cette filière d’immigration illégale en provenance de Chine. La police a été alertée il y a un an, par la « très forte et constante » demande de visas, en Chine, pour cette école de commerce privée peu connue. Les prétendus étudiants versaient une somme comprise entre 3 000 et 5 000 euros, correspondant à des frais d’inscription fictifs, et obtenaient de cette manière des papiers pour obtenir un statut, provisoire, d’étudiant en France. Ils ne suivaient aucun cours.
Selon les estimations policières, cinq cents à mille ressortissants chinois auraient bénéficié de ce réseau. L’argent provenant de ce trafic de faux papiers, au moins un million d’euros en l’état des investigations selon l’Ocriest (Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titres), aurait été blanchi par de présumés membres du milieu de la banlieue parisienne, ainsi que dans un restaurant tenu par l’ex-compagne du dirigeant de l’école de commerce, et leur fille.
Une quinzaine de personnes ont été arrêtées par la police la semaine dernière en région parisienne et en Ardèche. Le directeur de l’école de commerce et un complice présumé ont été écroués et six autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire. Les affaires de fausses inscriptions de ressortissants chinois sont assez courantes et ce même établissement de commerce du 15ème arrondissement avait déjà fait l’objet en 2012 d’une enquête de l’Ocriest et son directeur de l’époque avait été remplacé par celui qui vient d’être écroué.
Spécialiste de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk a travaillé comme analyste financier pendant près de quinze ans à Londres puis New York. Fort d’une expérience de 6 ans au sein de la banque Lehman Brothers, il quitte cette dernière en 2006 pour se mettre à son compte, créant ACK Consulting au Luxembourg. Il collabore avec plusieurs lettres et magazines spécialisés et publie des analyses risques sur les pays Euromed.
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