Le ministre des Finances, Fernando Haddad (PT), a défendu ce lundi 2 juin l’idée de lancer la réforme administrative en s’attaquant en priorité aux supersalaires dans la haute fonction publique. « Nous avons déjà soumis certains volets de la réforme qui devraient, selon moi, précéder tout vote : la question des rémunérations excessives et les accords passés avec les forces de sécurité sur les retraites. Ce serait un bon signal de commencer par le sommet de l’administration », a-t-il déclaré devant le ministère.
Interrogé sur l’équilibre budgétaire, alors que l’augmentation récente de l’IOF (impôt sur les opérations financières) a soulevé des critiques, Haddad a averti que la proposition actuelle de réforme (PEC 32) comporte des risques. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle elle réduirait les dépenses publiques, certains articles pourraient en réalité les accroître. « Plusieurs dispositifs de la PEC, notamment ceux concernant la sécurité, alourdissent la dépense publique. Je l’ai signalé au Congrès et j’en parlerai avec le député Pedro Paulo », a-t-il indiqué.
Le ministre a aussi dénoncé le caractère idéologique que prend parfois le débat : « Il y a un certain fétichisme autour de la réforme administrative. On en parle comme d’un objectif en soi, mais quand on fait les comptes, ça ne tient pas. Il faut agir avec rigueur et pragmatisme », a-t-il affirmé.
Enfin, Haddad a annoncé qu’une nouvelle proposition visant à remplacer le décret sur l’IOF serait présentée d’ici mardi 3 juin, avant le départ du président Lula à l’étranger. Le texte cherchera à rééquilibrer la fiscalité du secteur financier tout en relançant les discussions sur les réformes de fond.